Publié le 27 Septembre 2022

Malgré un emploi du temps chargé "multi-domaines", je tente tant bien que mal de garder le contact avec les loups de mon secteur préféré histoire de ne pas perdre le "bénéfice" du travail effectué durant quelques années. Tout cela reste un plaisir et une quête personnelle. Elle durera peut-être nettement plus longtemps que celle du brame du cerf qui m'a bien occupé de l'automne 2013 à l'automne 2018. Après avoir fait le tour de la question, j'ai choisi de me focaliser sur d'autres objectifs mais il faut reconnaître que cette ambiance d'automne, avec les forêts qui résonnent, a quelque chose de magique. C'est pourquoi je retourne volontiers quelques fois par an au milieu des cerfs, dans l'espoir de pouvoir observer le loup. Et comme il ne s'y montre pratiquement jamais ou en tout cas, j'ai rarement la chance de poser mes jumelles dessus (deux fois en quatre automnes, c'est déjà pas mal me dit-on dans l'oreillette), je profite des autres animaux.

C'est une fois de plus comme cela que ça s'est passé ce jour avec un cerf et une biche qui sont restés une heure tout près de moi. Petite réflexion au passage à destination des chasseurs avec qui j'ai eu plusieurs discussions, presque toujours courtoises mais avec souvent cette même ritournelle : "nous, on connait la nature". Le secteur sur lequel j'étais, je le connais par coeur. Je connais toutes les sentes de passage des animaux, d'où ils arrivent, les places de brame. Je l'ai exploré en long, en large et en travers pendant sept ans. L'intensité du brame y a nettement diminué depuis trois ans. Les animaux sortent toujours parfois en pleine journée mais ils semblent moins nombreux et donc, donnent moins de la voix. Le loup y est sans doute pour quelque chose mais je trouvais cette explication non convaincante. Quand on voit le nombre de cerfs dans les Abruzzes, et le nombre de loups... J'ai fini par l'avoir en discutant avec l'ONF. La faute serait imputable aux chasseurs. Leurs plans de chasse ne sont pas démesurés. Il semble que le nombre de tirs soit dans le bon ratio au regard de l'accroissement des populations. Sauf que la chasse, c'est aussi un plaisir. Et le plaisir de rapporter un trophée. Aussi, il s'avère qu'ils tirent trop de mâles et pas assez de femelles. Et du coup, qui dit moins de mâles dit moins de compétition entre eux et donc moins besoin de bramer. Ce qui au final, affaiblit l'activité. En espérant que les futurs plans de chasse intègrent cette composante.

La brume est en train de se lever. Elle m'a permis une approche de la place de brame. Me voici installé dans les aulnes. Frais et boueux mais bien caché. Je devrais pouvoir profiter du spectacle.
La brume est en train de se lever. Elle m'a permis une approche de la place de brame. Me voici installé dans les aulnes. Frais et boueux mais bien caché. Je devrais pouvoir profiter du spectacle.

La brume est en train de se lever. Elle m'a permis une approche de la place de brame. Me voici installé dans les aulnes. Frais et boueux mais bien caché. Je devrais pouvoir profiter du spectacle.

Avec même quelques rayons de soleil
Avec même quelques rayons de soleil
Avec même quelques rayons de soleil

Avec même quelques rayons de soleil

Le cerf et sa biche
Le cerf et sa biche
Le cerf et sa biche
Le cerf et sa biche
Le cerf et sa biche
Le cerf et sa biche
Le cerf et sa biche
Le cerf et sa biche
Le cerf et sa biche
Le cerf et sa biche

Le cerf et sa biche

Grande proximité. Ne pas bouger d'un poil.
Grande proximité. Ne pas bouger d'un poil.
Grande proximité. Ne pas bouger d'un poil.
Grande proximité. Ne pas bouger d'un poil.
Grande proximité. Ne pas bouger d'un poil.
Grande proximité. Ne pas bouger d'un poil.

Grande proximité. Ne pas bouger d'un poil.

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Rédigé par lta38

Publié dans #brame du cerf

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Publié le 19 Septembre 2022

Ca y est. La température est enfin tombée d'un cran. Le retour d'un franc soleil ce dimanche en montagne nous pousse à goûter aux lumières d'automne. Une première sortie tranquille avec les filles du côté de Belledonne au mont Saint-Mury nous permet d'entrevoir le Grand Pic. Et si je me faisais un petit tour express le lendemain ? Au passage, je n'ai jamais compté autant de voitures au virage de la Souille, point de départ habituel du lac Blanc. Je veux bien qu'il y ait des ramasseurs de champignons étant donnée la sortie massive de "edulis" mais la majorité doit bien être là pour le plus beau lac du massif. Je ne suis cependant plus du tout convaincu de l'intérêt de ce point de départ.
Lundi. J'attaque la montée au lac Blanc depuis la Gorge de Saint-Mury (parking du Chenevray - 900 m). Les jambes vont bien. Je bois un coup dans le ruisseau de Roche Noire puis attaque la moraine. Plus haut, je prends acte de la débâcle du glacier de Freydane. Il se cantonne vraiment au pied de la face nord-ouest et a complètement disparu du pierrier sous les rochers Rouges. A noter une bosse en son milieu. C'est intéressant de voir comme cette partie a mieux résisté depuis l'éboulement de 2008 qui a protégé la glace des agressions du soleil. Quatorze années qui attestent de la fonte du reste. Un désastre. Il reste tout de même quelques jolies crevasses. Quelques pas sur la glace et j'attaque l'infâme bousier du col de la Balmette. Je dépose mon t-shirt pour le faire sécher et repars en polaire dans la face nord, plongée dans l'ombre et le froid (et même un peu de neige). 2h34 après être parti, je débarque au sommet. Je ne pensais pas aller aussi vite. Je savoure ces instants magiques à près de 3000 mètres sans âme qui vive avant de me coltiner les 2100 mètres de dénivelé de descente. Finalement, ils passent bien. Il y a bien quelques portions pénibles mais ça déroule. Superbe après-midi dans Belledonne "wilderness retrouvée".

Un mot (de plus) à propos du départ du Chenevray (900 m). Je fais l'aller-retour en 4h27 exactement. Il y a onze ans, alors que j'avais la grosse forme, j'étais parti du parking de la Souille (1350 m). L'aller-retour était passé en 4h23. Ce qui est certain, c'est que je suis allé moins vite aujourd'hui. Difficile de comparer mais peut-être une quinzaine de minutes de plus sur l'aller-retour. Au moins dix sans aucun doute. Ce qui signifie donc que le parcours depuis le second parking, pourtant 450 m plus haut, reste plus long !! C'était ce que je pensais depuis plusieurs années ; je n'en ai maintenant plus aucun doute. Cela est dû à la grande (et pénible au retour) traversée du départ qui monte et descend de nombreuses fois. Si à l'aller on doit quand même gagner quatre à cinq minutes, au retour, on en perd énormément, contrairement à l'affichage du panneau au croisement 1500 m. Ajoutons que la piste de Pré Long s'est nettement dégradée. Il faut compter 20 minutes de route supplémentaires à l'aller et autant au retour. Aussi, le départ pour le secteur du lac Blanc depuis le Chenevray fait économiser autour de trois-quarts d'heure, voire davantage si on est rapide.

Après, avec des personnes qui restent limités (psychologiquement et/ou physiquement) par la barre des mille mètres de dénivelé, on pourra quand même choisir le parking du haut, tout en prenant note que la descente sera donc presque aussi longue que la montée.

Mont Saint-Mury
Mont Saint-Mury
Mont Saint-Mury
Mont Saint-Mury

Mont Saint-Mury

Glacier de Freydane
Glacier de Freydane

Glacier de Freydane

Grand Pic : du sommet, vue sur le Lamartine, au pied de la face nord-ouest, du lac Blanc
Grand Pic : du sommet, vue sur le Lamartine, au pied de la face nord-ouest, du lac Blanc
Grand Pic : du sommet, vue sur le Lamartine, au pied de la face nord-ouest, du lac Blanc
Grand Pic : du sommet, vue sur le Lamartine, au pied de la face nord-ouest, du lac Blanc

Grand Pic : du sommet, vue sur le Lamartine, au pied de la face nord-ouest, du lac Blanc

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #balade, #randonnée sportive, #escalade-alpi, #paysages

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Publié le 12 Septembre 2022

Non je n'ai pas découvert une nouvelle activité. Très peu pour moi l'équitation ; je préfère être pendu à un rocher. En revanche, chevaucher des arêtes ça me parle. C'était un peu l'idée de cette balade pour se dégourdir les jambes après le week-end au Soreiller.

Il a d'abord fallu chevaucher l'Isère en faisant le détour par le pont de la Bâtie suite à la fermeture de celui de Brignoud. Passer ensuite la ligne de démarcation entre le Grésivaudan et l'Eau-d'Olle. Au pas de la Coche, on est parfois à cheval entre les grisailles iséroises et les lumières déjà sudistes de l'Oisans.

Rejoindre un peu plus tard le col de la Vache, vacherie pour les trailers non montagnards du GR738 alors que c'est un "boulevard" pour les habitués, de par ses pierriers finalement très humains (peu de blocs qui bougent). Ici, on est à cheval entre les contrées des skieurs (le flanc sud de Belle Etoile) et le plateau des 7 Laux a contrario fréquenté davantage l'été. La traversée d'arêtes commence là : Ilettes (de loin la partie la plus technique avec des pas jusqu'au 4 si on choisit de n'éviter aucune pointe), Belle Etoile, Vouteret, dent du Pra, cime de la Jasse. La partie d'équitation s'ar(r)ête là. Retour au bercail par le sentier du Vénétier lors de cette journée lumineuse sous l'oeil, non pas d'Andéol cette fois mais des vautours. Quasi 1800 m quand même le virolo.

A cheval
A cheval
Grand corbeau et vautour fauve
Grand corbeau et vautour fauve

Grand corbeau et vautour fauve

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #escalade-alpi, #randonnée sportive

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Publié le 11 Septembre 2022

Je suis déjà venu plusieurs fois à la Dibona : voie normale, classique sud, Madier, Visite obligatoire, Coup de Bambou, Savoyards. Il fallait donc trouver une voie nouvelle et qui collait à mes capacités du moment (je ne grimpe pour ainsi dire pas) : Lady Bona et Physique et sans issue sont à garder pour plus tard. Restaient les voies en face est. D'autant qu'on pourrait partir tôt et que cela collerait avec l'envie d'être de retour sur Grenoble en milieu d'après-midi. Va pour "sous l'oeil d'Andéol", une voie signée Cambon sur, paraît-il, de très belles écailles. 

C'est vraiment une très belle voie. Pas grand chose à rajouter si ce n'est une L0 en 5b (un pas) pour rallonger de quelques mètres et que la traversée de L2 n'est pas du 2 mais de la marche. Parfait avec une corde à simple et 12 paires. Et on sort pile au sommet, avant tout le monde (11h30 pour nous). Mention spéciale à L5 (dièdre), L7 (fissures) et L9 (écailles) mais c'est beau tout le long et pas très difficile (6a+ max ; 5c obligatoire). Avec un peu de gaz en haut. Dommage que tu ne sois plus là pour que je te remercie une énième fois de ces trouvailles et de ce travail.

Sous l'œil d'Andéol
Sous l'œil d'Andéol
Sous l'œil d'Andéol
Sous l'œil d'Andéol
Sous l'œil d'Andéol
Sous l'œil d'Andéol
Sous l'œil d'Andéol
Sous l'œil d'Andéol
Sous l'œil d'Andéol

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Rédigé par lta38

Publié dans #Ecrins, #escalade-alpi

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Publié le 10 Septembre 2022

Il est rare de trouver des escalades faciles de cette qualité. Un rocher époustouflant, des mouvements magnifiques et le tout solidement équipé. Certes, il faut grimper entre les points et ne pas tomber au moment de clipper mais il n'y a aucun piège ni difficulté loin d'un point. L'équipement est donc très bien pensé sauf le crux (un pas de 6a) qui est un peu obligatoire (allez, disons 5c obligé) ce qui est un peu dommage car l'ensemble est dans le 4-5. On peut descendre en rappels dans la voie (relais chaînés) ; ce que nous avions fait à-vue sans la connaître il y a vingt-cinq ans après le pilier Chèze. Cependant, étant donnée la marche d'approche (1500 m de dénivelé... c'est là l'inconvénient majeur de cette voie), autant être léger. Nous sommes partis avec un seul brin (de 60 m) ; descente par l'arête nord (3 rappels de 30 m dans du 3 ou désescalade) puis la rive droite du couloir ouest. Nickel. Refuge du Soreiller bondé ; pris trop tard, nous avons dû bivouaquer (nombreux emplacements à côté du refuge). 
Tête du Rouget, version originale. 6a(5c) ; 9 longueurs.

Rare !
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Rare !
Rare !
Rare !
Rare !
Rare !
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Rédigé par lta38

Publié dans #Ecrins, #escalade-alpi

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