Publié le 31 Juillet 2015

Retour sur les rochers locaux. Quinze jours sans toucher le rocher mais ça devrait aller quand même donc on poursuit la "collection" des voies ED. Direction les Deux Soeurs en Vercors sur lesquelles je n'ai pas grimpé depuis un moment. J'avais déjà fait le Toit avec Aurélie, le Spigolo avec François et la revanche d'Urgonien avec JP. Trois voies où un jeu de coinceurs sera appréciable.

Cette fois-ci, ce sera une voie moderne sur la plus haute des deux (Agathe) nous dispensant d'emporter du matériel supplémentaire. Compte tenu du caractère un peu péteux du rocher hors voie, on choisit de grimper sans sac de hissage avec juste un petit sac de cinq litres pour le second avec un litre d'eau et quelques vivres, le sac de portage étant laissé au pied du couloir des Deux Soeurs.

"Agathe the blues" compte dix longueurs dont huit longueurs "sérieuses", de 6b à 7a+. De quoi nous permettre de nous faire plaisir grâce à un équipement quasi parfait. Pour chipoter, on serait allé directement à gauche au R4bis plutôt que dans la grotte mais L5 s'enchaîne très bien sans trop de tirage en démarrant au R4. L'obligatoire est 6b max, grand max même. La voie est belle. Certes, ce n'est pas le Verdon mais les ouvreurs ont su trouver les beaux passages. Notre préférence va à L4, L7 et L9. L1 est à considérer comme un passage obligé (vraiment besogneux, surtout à froid, avec peut-être des prises qui ont sauté au niveau du crux - 7b ne serait pas volé). Attention à ne pas enchaîner la facile L6 avec L5 car ça ne passe pas avec 50 m. Il faudrait finir à corde tendue avec un leader très exposé dans le facile au moment où le second serait dans le crux de L5, vraiment teigneux (6c plutôt que 6b+).

L (7a+) et L2 (6b+)L (7a+) et L2 (6b+)

L (7a+) et L2 (6b+)

L4, depuis le crux (après le repos) et depuis le relaisL4, depuis le crux (après le repos) et depuis le relais

L4, depuis le crux (après le repos) et depuis le relais

L7, 6c+ superbe !

L7, 6c+ superbe !

L8, un féroce pas de 7a dans le surplomb

L8, un féroce pas de 7a dans le surplomb

L9, splendide 6c

L9, splendide 6c

Le tracé de la voie

Le tracé de la voie

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 30 Juillet 2015

Grosse hésitation compte tenu de la météo et puis, je tente quand même, relativement optimiste pour le matin au lever du jour. En effet, la soirée ne sera pas terrible quoiqu'une micro éclaircie au crépuscule laissera entrevoir quelques jolies persperctives depuis le "bivouac voiture" en bout de piste forestière.

Draperies du crépuscule

Draperies du crépuscule

Départ à la nuit noire, le ciel plein d'étoiles. Rapidement, on se rend compte qu'il y a des bancs de nuages partout. Et se dire qu'on a bien fait d'y aller car avec le réchauffement diurne, tout cela risque assez vite de se transformer en une épaisse et tenace mer de nuages.

Le départ ne se passe pas simplement. Le sol est trempé, le moindre bloc de granit lichéneux savonneux. En plus du risque de s'en mettre une, il y a la navigation, mal aisée en bas par la nuit et un sentier interrompu par une petite coupe de bois récente. Cela vaudra quelques reflexions, quelques noms d'oiseaux aussi et une centaine de mètres de dénivelé en mode "sanglier" (au retour, de jour, ça passe pourtant crême). Pour en rajouter une couche, le sentier et très peu marqué, de plus en plus étroit : bien herbeux en bas et tellement étroit n haut que l'on touche la moindre d'herbe qui l borde. Résultat : au bout d'une demie-heure, après avoir perdu beaucoup de temps par précaution, on entend "chlik chlik" à chaque pas dans les baskets. C'était peine perdue et c'eut été la même avec des chaussures montantes. Là, il aurait fallu des grosses de montagne doublées de guêtres irréprochables. Bref, une randonnée jusqu'au Rognier (par la Maurienne) pas très agréable pour les pieds mais qui va l'être pour les yeux.

Le décor se prépare, dans une trouée de la forêt

Le décor se prépare, dans une trouée de la forêt

Lever du soleil vers l'épaule 2200 m

Lever du soleil vers l'épaule 2200 m

Même lieu, fish-eye et direction Lauzière

Même lieu, fish-eye et direction Lauzière

Toujours depuis l'épaule, direction du Grand Chat, "dramatisée" par LR

Toujours depuis l'épaule, direction du Grand Chat, "dramatisée" par LR

Draperies en tous sens

Draperies en tous sens

Deux étages de nuages

Deux étages de nuages

Cadrage plus "nord" (on voit le mont Blanc)

Cadrage plus "nord" (on voit le mont Blanc)

Direction les Bauges

Direction les Bauges

Zoom sur la Chartreuse

Zoom sur la Chartreuse

L'aiguillette du Fort (deux voies d'escalade ouvertes par Manu Pélissier dessus)

L'aiguillette du Fort (deux voies d'escalade ouvertes par Manu Pélissier dessus)

Brunes et pins cenbros

Brunes et pins cenbros

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Rédigé par lta38

Publié dans #paysages, #randonnée sportive

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Publié le 28 Juillet 2015

En 2006, j'ai commencé à explorer le massif de Belledonne en faisant des traversées d'arêtes, en vue de la préparation du topo Belledonne escalade dans lequel cohabitent en proportions à peu près équivalentes (la nature a ici bien fait ces choses-là) les voies modernes, les voies non équipées et les arêtes pas trop difficiles (et même peu difficiles).

Ces dernières restent délicates en raison du rocher rarement bon et du lichen mais il en est quand même qui sont bien belles. Celle-ci n'est pas la plus belle mais sans doute une des plus sauvages. Je n'y ai croisé personne et les traces de passage sont nulles. On ne trouve pas non plus de mention sur le net (je n'ai pas cherché plus que ça non plus).

Cela faisait quelque temps que je voulais faire ce "bout" qui me manquait entre la Pierre du Pin (1900 m) et le sommet de la Porte d'Eglise (2800 m) soit 1000 m d'arête en comptabilisant les petites descentes intermédiaires. Je ne pensais pas aller si loin (je voulais m'arêter au petit sommet de l'Eglise à 2550 m) et encore moins avec la météo qui se dégrade en arrivant à la Pierre du Pin et le brouillard mais en sortant de la nappe vers 2200 m d'altitude dans une lumière limpide, je sais que plus rien ne m'arrêtera.

Sublime

Sublime

La suite de l'arête. Après un début végétatif (heureusement que ce n'était pas mouillé) et quelques ressauts un peu grimpants et envahis par la végétation les rendant peu intéressant, le terrain devient plus aimable

La suite de l'arête. Après un début végétatif (heureusement que ce n'était pas mouillé) et quelques ressauts un peu grimpants et envahis par la végétation les rendant peu intéressant, le terrain devient plus aimable

Vers 2200 m, une arête aérienne facile, essentiellement herbeuse

Vers 2200 m, une arête aérienne facile, essentiellement herbeuse

La Grésivaudan sous la couette

La Grésivaudan sous la couette

Autoportrait. Mode d'emploi : Pana GM1 posé sur un caillou, piloté à distance par l'Iphone en mode wifi. J'ai essayé d'aller sur l'autre promontoire en arrière-plan mais le wifi n'a pas voulu fonctionner à cette distance.

Autoportrait. Mode d'emploi : Pana GM1 posé sur un caillou, piloté à distance par l'Iphone en mode wifi. J'ai essayé d'aller sur l'autre promontoire en arrière-plan mais le wifi n'a pas voulu fonctionner à cette distance.

Après ce début facile, ça se corse. Pour arriver au point 2398 m (échappatoire facile ensuite), deux ressauts rocheux granitiques se présentent. Il est très tentant de les contourner par l'est. Le premier par une descente de guère plus de cinquante mètres (de dénivelé), le second par une vire évidente ne faisant perdre que trente petits mètres. Mais j'ai fait mon têtu et ai gardé le fil de l'arête. Ces deux ressauts restent très délicats de par la qualité du rocher. Quelques pasages d'escalade assez délicats en solo en baskets (4b). Bien regarder avant de s'engager. Au niveau du second ressaut, un aigle royal vient faire quelques cercles juste au-dessus de ma tête.

Aquila chrysaetos

Aquila chrysaetos

Superbe décor lorsque la mer de nuages se morcelle

Superbe décor lorsque la mer de nuages se morcelle

Au sommet 2550, je décide de continuer. Ressaut rocheux intéressant et facile (3 max) pour accéder au sommet 2601. Après un peu de marche dans des éboulis, on attaque le ressaut terminal. C'est facile mais il faut rester concentré. A mi-hauteur, petit passage raide en très bon gneiss (photo), cotation 3. Ensuite, j'ai tiré à gauche pour sortir pile au sommet du couloir du triangle skié en 2005 (ou 2006 ma mémoire me fait défaut) avec Justin. Le sommet, aérien, est juste après. Remarques photo : va falloir changer le t-shirt et aussi, bientôt la barbe plus longue que les cheveux ?Au sommet 2550, je décide de continuer. Ressaut rocheux intéressant et facile (3 max) pour accéder au sommet 2601. Après un peu de marche dans des éboulis, on attaque le ressaut terminal. C'est facile mais il faut rester concentré. A mi-hauteur, petit passage raide en très bon gneiss (photo), cotation 3. Ensuite, j'ai tiré à gauche pour sortir pile au sommet du couloir du triangle skié en 2005 (ou 2006 ma mémoire me fait défaut) avec Justin. Le sommet, aérien, est juste après. Remarques photo : va falloir changer le t-shirt et aussi, bientôt la barbe plus longue que les cheveux ?

Au sommet 2550, je décide de continuer. Ressaut rocheux intéressant et facile (3 max) pour accéder au sommet 2601. Après un peu de marche dans des éboulis, on attaque le ressaut terminal. C'est facile mais il faut rester concentré. A mi-hauteur, petit passage raide en très bon gneiss (photo), cotation 3. Ensuite, j'ai tiré à gauche pour sortir pile au sommet du couloir du triangle skié en 2005 (ou 2006 ma mémoire me fait défaut) avec Justin. Le sommet, aérien, est juste après. Remarques photo : va falloir changer le t-shirt et aussi, bientôt la barbe plus longue que les cheveux ?

Depuis la pointe 2812 m

Depuis la pointe 2812 m

Le passage dans les gros gneiss roses (superbe passage) pour rejoindre le col entre le sommet 2812 et la pointe de Comberousse

Le passage dans les gros gneiss roses (superbe passage) pour rejoindre le col entre le sommet 2812 et la pointe de Comberousse

Les mêmes gneiss roses depuis le petit col où j'ai bivouaqué (un seul emplacement de bivouac, le reste ce sont des cailloux) lors de ma traversée du Gleyzin après 1400 m d'arêtes depuis la Berlanche en juillet 2007

Les mêmes gneiss roses depuis le petit col où j'ai bivouaqué (un seul emplacement de bivouac, le reste ce sont des cailloux) lors de ma traversée du Gleyzin après 1400 m d'arêtes depuis la Berlanche en juillet 2007

Un peu pressé par d'autres occupations de la journée je shunte le sommet de Comberousse (que je connais par coeur) pour rejoindre par une vire très aérienne dans la face nord l'arête nord de cette pointe, arête que je n'avais jamais faite sauf en amont de l'épaule (là où l'on sort classiquement à skis). C'est justement sur cette épaule que j'aboutis pour suivre ensuite l'arête à la descente et finir par les névés du bas de la face.

Triste constat : la face est dans un état pitoyable, pire qu'à la mi-août 2012 (qui était le pire état jusque là puisque 2013 et 2014 ont été plutôt positifs pour les glaciers, le premier de par l'enneigement exceptionnel de l'hiver et du printemps, le second de par le côté exécrable de l'été). Il ne reste qu'un névé à mi-hauteur. Quant au glacier du Gleyzin, je n'ai même pas revu les amoncellement de glace avec gros trous sous les caillasses. Il ne reste que quelques pauvres plaques de glace. Un petit lac est en train de se former à la base de l'ancien glacier. De nombreuses plantes poussent sur la moraine. L'endroit est absolument méconnaissable par rapport à ce qu'il était dans les années 80. La montagne comme ça, c'est triste à voir. Il va falloir s'y habituer et venir ici plutôt en juin et juillet les bonnes années.

Au final, la descente est plutôt bien passée : 1h30 depuis l'arête nord de Comberousse jusqu'au parking dans du terrain quand même peu adapté à la course. Le pire reste peut-être cette section entre le plateau des Motteux (2150 m - appellation locale) et le refuge de l'Oûle. Un vrai casse-pattes !

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 26 Juillet 2015

La vidéo de ces quatre jours avec les filles début juillet

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Rédigé par lta38

Publié dans #randonnée sportive

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Publié le 25 Juillet 2015

On ne parlera pas souvent de voiture sur ce blog mais pour se rendre sur nos sites outdoor, difficile de s'en passer. Et si on n'a pas les moyens de s'offrir un van, un "ludospace" (c'est comme ça qu'on dit paraît-il aujourd'hui - avant c'était une "bétaillère") permet, à moindre coût, de s'en servir aussi pour la nuit.

Je passe les détails techniques du véhicule, secondaire ici même si en montagne, le HDI 92 d'avère insuffisant pour dépasser sereinement les "veaux". Autre souci, la consommation. Je possédais une Open Astra DTI 2.0 (100 CV DIN) dont la motorisation est donc plus importante que le HDI 1.6 92. Certes le Peugeot fait 200 kg de plus et une prise au vent plus importante. Mais entre la différence de motorisation et la date de fabrication (motorisation Opel datant de quinze ans), je pensais que cela s'équilibrerait. Que nenni ! Le Partner consomme bien plus (et trop à mon goût) que l'Astra. La consommation des véhicule ne semble pas avoir faire le moindre progrès en quinze ans. La faute aussi à des pneus de plus en plus surdimensionnés. 215 mm de largeur (vs 195 pour l'Opel) : c'est vraiment, vraiment trop large. Sur la neige, je n'en parle même pas. Une vraie savonnette alors que l'Astra était pas si mal. Heureusement, on a une Panda en seconde main.

Bon, retour au ludospace pour la nuit. En enlevant les sièges arrière (dans tous les cas, j'enlève le 2/3 - si on est deux, j'enlève aussi le 1/3 ; si on est 3 avec les filles, je laisse le 1/3 et pour la nuit, je le pose sur le siège avant passager), il y a pile la place pour un matelas gonflable 120 cm. Il y a bien un trou au niveau du creux pour les pieds (mettre donc la tête côté hayon pour dormir) mais il suffit de combler le creux avec quelques affaires et le tour est joué. En avançant au max les sièges avant, ça passe confortablement pour une personne pas trop grande (le matelas fait 190 cm en longueur et c'est pile-poil, au centimètre près).

Pour opacifier l'intérieur, on peut aménager des rideaux. Je n'ai pas regardé pour le moment mais avec de petites couvertures light (j'en ai toujours deux dans le véhicule en sauvetage au cas où) fixées avec des épingles dans la mousse du véhicule, ça le fait très bien et il faut cinq minutes pour installer. Une troisième couverture pour l'arrière est coincée dans le hayon que l'on referme dessus. On peut en rajouter une quatrième pour l'avant.

A deux, c'est parfait. A trois avec les enfants, c'est un peu serré mais ça le fait bien pour une nuit avant une balade ou pour échapper à la canicule de la vallée.

Autre accessoire intéressant, le "ludovent". Mon frère m'a offert un modèle de fabrication française qui s'adpate parfaitement. Le mieux est de regarder les images qui suivent. Il permet de rajouter un petit espace pour se protéger des intempéries dans lequel on pourra mettre une petite table pour manger. Il se fixe sur le véhicule et au sol à l'aide de quatre piquets.

 

Le Ludovent, fermé et ouvertLe Ludovent, fermé et ouvert

Le Ludovent, fermé et ouvert

Fixation sur la roue

Fixation sur la roue

Fixation au bout du hayon

Fixation au bout du hayon

Fixation à la base du hayon

Fixation à la base du hayon

Fixation par scratch sur les côtés du hayonFixation par scratch sur les côtés du hayon

Fixation par scratch sur les côtés du hayon

Matelas 120 cm et petites couvertures épinglées pour opacifier l'intérieur

Matelas 120 cm et petites couvertures épinglées pour opacifier l'intérieur

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Rédigé par lta38

Publié dans #matériel

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