Publié le 30 Septembre 2015

Cette fois-ci, c'est au tour de Stella. Et elle est motivée pour aller aux deux affûts et notamment celui d'en-haut, le plus beau, mais qui nécessite une longue marche avec des portions raides hors sentier en forêt. Elle est prévenue mais veut y aller quand même. 

C'est parti pour la grande aventure, tenue de rigueur

C'est parti pour la grande aventure, tenue de rigueur

A peine arrivés sur le secteur du bas, ça brame très fort. Il y en a trois au niveau de l'affût. Nous restons cachés derrière un arbre et écoutons. L'un d'entre eux se rapproche. Il est accompagné de trois biches. La photo est très mauvaise et recadrée pour virer l'arbre flou à gauche qui occupe près de la moitié du cadre mais l'essentiel est ailleurs : Stella observe à l'oeil nu de près son premier cerf en train de bramer.

Le premier brame visuel de Stella. Un douze cors croisé l'an dernier au même endroit.

Le premier brame visuel de Stella. Un douze cors croisé l'an dernier au même endroit.

Lorsqu'il se déplace, nous poursuivons notre chemin vers l'affût du haut en croisant un cerf dans les fougères. Il nous a repéré. D'autres brament en contrebas et après un peu d'attente, il faut choisir entre attendre encore et monter. Nous montons. L'air est de plus en plus frais. Ca brame un peu tout le long de la marche. L'ambiance est au rendez-vous.

Au passage, nous croisons ce neuf cors dissymétrique

Au passage, nous croisons ce neuf cors dissymétrique

Ca sent l'automne côté couleurs

Ca sent l'automne côté couleurs

Lorsque nous arrivons à l'affût, c'est un véritable concert auquel nous avons droit avec six cerfs à moins de cent mètres. Cela va durer toute l'après-midi. Il fait froid mais Stella fait preuve d'une patience remarquable.

Ca caille sévère dans l'affût

Ca caille sévère dans l'affût

Prêt

Prêt

La patience est récompensée à 18 heures lorsqu'un jeune cerf arrive du bas et reste un  quart d'heures dans la fenêtre de l'affût. Statique, il écoute. Peut-être le maître des lieux qui n'arrête pas de bramer à moins de cinquante mètres. Au bout d'un moment, un fracas de branches, le voilà. Malheureusement, il passe en courant derrière un autre cerf qu'il chasse et les deux disparaissent en un éclair. Pas eu le temps de voir si c'était le 15 cors de l'autre jour.

J'étais parti léger avec seulement le 70-200 f/2,8 L et le multi 1,4x (version III) utilisé ici. Je trouve que l'image perd en contraste. Même topo sur la photo du neuf cors un peu plus haut. Il s'agit de la version I du 70-200, utilisé à pleine ouverture certes mais quand même. Il paraît que ce n'est pas mieux avec la version stabilisé mais en revanche, vraiment très bon avec le dernier 70-200 f/2,8 L IS II. Photo Stella. Une image que je n'aurais jamais pu faire (comme celle du 15 jeudi dernier) sans un élagage réfléchi de branches parasites.

J'étais parti léger avec seulement le 70-200 f/2,8 L et le multi 1,4x (version III) utilisé ici. Je trouve que l'image perd en contraste. Même topo sur la photo du neuf cors un peu plus haut. Il s'agit de la version I du 70-200, utilisé à pleine ouverture certes mais quand même. Il paraît que ce n'est pas mieux avec la version stabilisé mais en revanche, vraiment très bon avec le dernier 70-200 f/2,8 L IS II. Photo Stella. Une image que je n'aurais jamais pu faire (comme celle du 15 jeudi dernier) sans un élagage réfléchi de branches parasites.

Retour à la tombée de la nuit où Stella s'écrit "oh regarde !" en apercevant à travers la forêt les montagnes complètement rougies par les derniers feux.

Grosse activité cet après-midi. C'est ici le cinquième jour du pic du brame. La suite demain.Retour à la tombée de la nuit où Stella s'écrit "oh regarde !" en apercevant à travers la forêt les montagnes complètement rougies par les derniers feux.

Grosse activité cet après-midi. C'est ici le cinquième jour du pic du brame. La suite demain.

Retour à la tombée de la nuit où Stella s'écrit "oh regarde !" en apercevant à travers la forêt les montagnes complètement rougies par les derniers feux.

Grosse activité cet après-midi. C'est ici le cinquième jour du pic du brame. La suite demain.

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Rédigé par lta38

Publié dans #brame du cerf

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Publié le 28 Septembre 2015

Lever à 2h55. Un peu dur vu le retour de la veille à près de 22h suite à un affût cerf. Mais pas possible de rater l'éclipse de Lune. Et soudain, c'est le drame ! Couverture nuageuse (non annoncée). Je reprends les prévi météo. Il devait y avoir un ciel clair, comme à 23h lorsque je me suis couché et que la Lune brillait dans le ciel. Tant pis pour la phase ascendante ; je remets le réveil à 4h45 pour la totalité en espérant que ça se dégage et me recouche.

Dix minutes plus tard, ça cogite. Déjà, je vais mettre des plombes à me rendormir. Ensuite, il y a des chances que je rate l'événement en faisant ainsi. Coup d'oeil à la cam de la croix de Chamrousse et on entrevoit le Vercors. On est donc au-dessus. Il semble y avoir une couche de nuages sous 1800 m. Pas sûr d'émerger au Charmant Som, à Chamrousse alors tant qu'à marcher, autant limiter au maximum la voiture car il va falloir ensuite rentrer et aller bosser. Direction le col du Coq. Je n'hésite pas longtemps entre Pravouta (trop proche du niveau des nuages) et...une é-nième Dent de Crolles.

Le temps de préparer le sac sans réveiller toute la maison et je décolle à presque 4h. 4h15 au parking. Il ne faut pas traîner si je ne veux pas rater le maximum de la totalité à 4h48, d'autant que je ne suis pas en mode "trail" avec un bon sac sur le dos.

4h45. Ouf, je suis sur la traversée vers le pas de l'Oeille et viens d'émerger de la couche nuageuse. Grand grand moment. C'est plein d'étoiles ce qui est inhabituel avec la pleine Lune. La suite en images.

 

La Lune quelques minutes après le maximum de l'éclipse (4h55)

La Lune quelques minutes après le maximum de l'éclipse (4h55)

Un quart d'heure plus tard

Un quart d'heure plus tard

La pleine lune au 12 mm (eq 24mm) sur le petit Lumix 4/3. Rouge, des étoiles, ambiance irréelle.

La pleine lune au 12 mm (eq 24mm) sur le petit Lumix 4/3. Rouge, des étoiles, ambiance irréelle.

La même au fish-eye Samyang

La même au fish-eye Samyang

Sortie de la totalité

Sortie de la totalité

Sommet de la Dent, mer de nuages, Jupiter...

Sommet de la Dent, mer de nuages, Jupiter...

Un mince croissant retrouve le soleil, à l'opposé encore du rouge ; entre les deux une teinte cendrée. Le capteur saisit encore les ombres mais grille la partie éclairée.

Un mince croissant retrouve le soleil, à l'opposé encore du rouge ; entre les deux une teinte cendrée. Le capteur saisit encore les ombres mais grille la partie éclairée.

Cette fois, le rouge n'est quasiment plus visible si on ne veut pas cramer le reste.

Cette fois, le rouge n'est quasiment plus visible si on ne veut pas cramer le reste.

L'éclairage revient ; on peut s'essayer à quelques images nocturnes avec cette mer de nuages

L'éclairage revient ; on peut s'essayer à quelques images nocturnes avec cette mer de nuages

Vers la fin de l'éclipse

Vers la fin de l'éclipse

Sublime pas de l'Oeille

Sublime pas de l'Oeille

C'est déjà pas si mal avec le capteur 4/3 alors, si j'avais eu un 5DIII...

C'est déjà pas si mal avec le capteur 4/3 alors, si j'avais eu un 5DIII...

Retour à la normale (photo prise la veille au soir)

Retour à la normale (photo prise la veille au soir)

La phase descendante de l'éclipse. Aujourd'hui, je me dis que j'aurais pu faire davantage d'image et avoir un panel de dix, quinze ou vingt Lune différentes ! M'enfin, on ne va pas faire la fine bouche.

La phase descendante de l'éclipse. Aujourd'hui, je me dis que j'aurais pu faire davantage d'image et avoir un panel de dix, quinze ou vingt Lune différentes ! M'enfin, on ne va pas faire la fine bouche.

Grosse satisfaction d'avoir réussi ce projet, d'autant que l'événement se déroulait durant une super Lune (i.e. Lune située à 360.000 km de la Terre alors que la distance moyenne est de 384.000 km) soit une Lune un peu plus grosse que d'habitude.

Prochains rdv avec la Lune en France : le 7 août 2017 (partielle), 27 juillet 2018 (totale), 21 janvier 2019 (totale), 16 juillet 2019 (partielle).

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Rédigé par lta38

Publié dans #paysages

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Publié le 27 Septembre 2015

Je divise la période de brame en cinq phases. Les dates varient (et la durée aussi) un peu selon les années et d'un animal à l'autre mais grosso modo :
- Phase 1 : les grands mâles commencent à se rapprocher des places de brame, les femelles se montrent plus facilement. Aucun son. Début septembre

- Phase 2 : les raires commencent mais sont entrecoupés de longues période de repos, plutôt la nuit et le matin. Mi-septembre

- Phase 3 : concert sonore durable, toute la journée dans les zones de tranquillité (fin sept->10 octobre)

- Phase 4 : les raires se calment mais restent fréquents et assez aléatoires selon la fatigue des animaux et la réaction des biches. Les animaux s'observent aussi plus facilement. (jusque fin octobre)

- Phase 5 : les mâles restent encore un peu à proximité des biches, calmement, avant de retrouver l'isolement (fin oct-début nov).

Cette fois, c'est le premier jour où ça brame en pleine journée sur "mes" secteurs d'observation. On entre donc dans la phase principale du brame qui devrait durer trois semaines en jonglant d'un secteur à un autre (tous les secteurs ne sont pas en adéquation en ce qui concerne les dates).

Ce week-end, j'emmène mon neveu Luka les écouter un moment sur un site de proximité. Une première pour lui. Il a adoré et a posé mille questions, en chuchotant.

Petit tour du soir solo sur un autre site et des repérages intéressants. Une belle ouverture et un joli décor.

Un jeune cerf intrigué par ces clics-clacs. Il continuera à brouter.

Un jeune cerf intrigué par ces clics-clacs. Il continuera à brouter.

Un dix cors lointain avec le télé et le multi. Malgré ma ghilie sous un arbre, mes mouvements ne lui auront pas échappé. mais comment font-ils ? Ceci étant, j'aurais l'occasion de le filmer car il se remettra rapidement à brouter lui-aussi.

Un dix cors lointain avec le télé et le multi. Malgré ma ghilie sous un arbre, mes mouvements ne lui auront pas échappé. mais comment font-ils ? Ceci étant, j'aurais l'occasion de le filmer car il se remettra rapidement à brouter lui-aussi.

Il y en a un qui aimerait avoir un cerf en ligne de mire

Il y en a un qui aimerait avoir un cerf en ligne de mire

Les souilles sont désormais bien fréquentées. La température monte

Les souilles sont désormais bien fréquentées. La température monte

La vue depuis l'affût. Ca bramera en continue dans la forêt à quelques mètres au-dessus le dimanche après-midi sans jamais se montrer

La vue depuis l'affût. Ca bramera en continue dans la forêt à quelques mètres au-dessus le dimanche après-midi sans jamais se montrer

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Rédigé par lta38

Publié dans #brame du cerf

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Publié le 24 Septembre 2015

Et c'est reparti pour un tour, avec du gros matériel (merci Doms pour le prêt de ton objectif de compétition, un essai concluant malgré le poids !). Il est à peine treize heures que je suis déjà à l'affût du bas. Tout est calme. Une heure plus tard, ça brame cent mètres au-dessus. Attente d'une petite heure. Ca finira par s'arrêter de bramer sns sortir. Deux options : attendre le soir (c'est sûr que ça va se réanimer, peut-être pas si tard) ou monter à l'affût du haut. Aucune hésitation pour moi car le décor est autrement plus beau ; c'est d'ailleurs pourquoi je n'ai pas hésité à passer autant d'heures pour construire un affût à proximité d'une place de brame, peut-être un peu trop près me dis-je. Etant bien chargé avec le 300 f/2,8 je ne m'encombre pas d'un 70-200 en plus sans savoir que je vais le regretter. Au passage, je glâne quelques chanterelles et suis même obligé d'en laisser un bon paquet car l'heure tourne. Je suis à niveau avec l'affût du haut, dit affût de la "souille du bas". On entend bramer mais loin et sans trop d'insistance. Connaissant bien le terrain, je choisis l'accès par une zone souvent calme l'après-midi (sauf quand le brame est vraiment intense), les cerfs se repliant au fond du vallon pour être tranquilles. Histoire de ne pas déranger. Ce coup-ci, c'est bien ce qui se passe. Des traces sans doute du matin mais pas d'animal ; en tous cas je n'ai rien vu ni entendu. J'arrive à l'affût ; ca brame pas loin au-dessus. Un autre lui répond un peu plus loin. Il est 16h. Je m'installe. L'attente commence. 17h30. Calme plat. 18h. Calme plat. Envie de pisser.

Je sors de l'affût. Un peu inquiet de voir débouler un cerf dans le grand silence je scrute à 360° puis je traîne dehors. Je marche même un peu pour aller sous un arbre où l'on est dominé par quelques clairières fort pentues.

J'entends alors bramer brutalement tout près, en amont de l'affût, dans l'axe de ce que je sais être LA place de brame. Les raires se rapprochent. Peu nombreux et espacés mais ne laissant aucun doute sur sa trajectoire. Putain, et si j'avais fait le bon choix ? Ai-je bien fait de couper ces branches sèches de sapin qui entravaient la visibilité de ce replat ? Et si tout ce boulot n'était pas vain, a contrario de l'an dernier où aucune photo n'a pu être prise de mon affût principal ?

Le voilà, il arrive, il est énorme...

Un quinze cors ! Je n'avais jamais vu cet animal et jamais vu telle ramure ici !

Un quinze cors ! Je n'avais jamais vu cet animal et jamais vu telle ramure ici !

Pas de zoom, je l'ai dans le c... avec le 300 mm. Beau portrait quand même. Il s'arrête observe. Il est là à quinze mètres.

Pas de zoom, je l'ai dans le c... avec le 300 mm. Beau portrait quand même. Il s'arrête observe. Il est là à quinze mètres.

Il ne s'arrête pas sur la place de brame. Il poursuit dans l'ouverture entre les deux gros épicéas.

Il ne s'arrête pas sur la place de brame. Il poursuit dans l'ouverture entre les deux gros épicéas.

La dernière image, il se met à bouffer. L'excitation n'est encore pas à son comble.

La dernière image, il se met à bouffer. L'excitation n'est encore pas à son comble.

Quel tête à tête !!! Je ne suis pas prêt de l'oublier.

Et ça, ça vaut de l'or. Une énorme envie déjà d'y retourner, à peine rentré. De revenir avec des couleurs d'automne, un petit 70-200 qui ouvre à 2,8 et d'attendre, attendre qu'il revienne dans l'or d'octobre. Qu'il se pose là et reste, sans savoir qu'un intrus est à quinze mètres sous un tas de branches. Je reviendrai, vite.

Tout redevient vite calme. A la tombée du jour, je décide de rentrer par le haut pour jauger de la fréquentation sur la partie haute, la plus belle au niveau du décor.

La nuit tombe, l'été aussi

La nuit tombe, l'été aussi

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Rédigé par lta38

Publié dans #brame du cerf

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Publié le 23 Septembre 2015

C'est on ne peut plus dommage que c'était la sortie avec ma petite Emie. Malheureusement, si jeudi dernier les prévisions météo se sont avérées erronées dans le bon sens, cette fois, ce sera dans le mauvais sens. On ne s'attendait pas au grand bleu mais à l'arrêt de la pluie à la mi-journée, d'autant plus que la matinée avait déjà vu de convaincantes éclaircies... Que nenni. Affût sous parapluie, attente dans le froid. Emie n'aura pas bronché, aura été patiente. On aura aperçu une biche furtivement et, pour sauver l'après-midi, ramassé un plein sac de grosses chanterelles, pour le plus grand bonheur de Papi et Mamie attendus en fin d'après-midi.

16h30. Il nous faut rentrer donc puisque la famille doit arriver. C'est à ce moment-là que la pluie cesse et, parallèlement, qu'un (gros ?) cerf se met à bramer juste en-dessous de l'affût. On aura attendu une vingtaine de minutes mais il ne se montrera pas. "C'est pas grave Papa, on les a entendu, c'est déjà bien !"

Nous reviendrons.

Et pourtant, ils sont bien là !

Et pourtant, ils sont bien là !

Emie arrive à l'affût du bas. Ambiance sauna.

Emie arrive à l'affût du bas. Ambiance sauna.

Une bien jolie cueillette vite faite avant d'entendre un cerf à proximité et de rentrer

Une bien jolie cueillette vite faite avant d'entendre un cerf à proximité et de rentrer

Le risotto aux chanterelles du soir

Le risotto aux chanterelles du soir

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Rédigé par lta38

Publié dans #brame du cerf, #récoltes

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