Publié le 29 Avril 2020

Souscription Belledonnne Escalade édition 2020. 23€ (29€) => https://forms.gle/dcMXkN7pvhdx86f86

Le titre est épuisé. Dix ans, deux tirages et un franc succès m'ont amené à le reprendre. Le travail de réédition est en phase terminale et une nouvelle version verra le jour courant juin.

L'investissement pour ce genre d'ouvrage pourrait presque paraître démesuré. Mais quand on aime, on ne compte pas. La résultante de ces années passées à arpenter les montagnes ne se compte pas en quelques dizaines voire centaines d'euros de droits d'auteurs mais bien en la satisfaction du travail accompli et surtout en le temps passé là-haut. Là est la valeur inestimable de cet engagement.

Une telle passion et a fortiori, une tel livre, ne se fait pas tout seul. Lorsqu'un projet comme celui-ci arrive au bout, il est temps de remercier toutes celles et ceux qui m'ont aidé de près ou de loin. Je ne citerai personne, de peur d'en oublier ; chacun se reconnaîtra :
- Famille et amis proches pour le soutien, la confiance, la réalisation finale ;

- Spécialistes du massif pour l'échange d'informations ;
- Partenaires de courses pour le partage de la corde, souvent sous la contrainte des photos.

Je tenais aussi à remercier les nombreuses personnes qui m'ont envoyé leurs avis et critiques durant ces neuf années d'existence de la première version. Certaines modifications ont bien évidemment été prises en compte. Il est notamment ressorti des horaires un peu sévères, bien que personnellement, je les trouve moins sévères que ceux de Rébuffat il y a quarante ans. Dans Belledonne, de nombreuses arêtes demandent une progression avec assurance en mouvement. C'est de loin le point le plus délicat, y compris pour un guide, surtout lorsqu'il y a des rappels intermédiaires. Et il est en effet plus difficile d'avoir un bon niveau dans la progression simultanée assurée que de faire du 7a.

Concernant ce nouveau topo, outre les corrections, il se voit étoffé de nombreuses voies :
- Si l'on exclut l'addendum Taillefer qui ne sera pas reconduit dans la V2, nous passons d'environ 100 à 150 voies décrites sur Belledonne.
- Les nouveautés concernent pas mal d'itinéraires équipés mais aussi d'anciennes lignes oubliées et "déterrées" lors de sorties d'exploration fructueuses.
- Et à noter la suppression de quelques voies présentant trop peu d'escalade au regard de la marche d'approche ou trop peu d'intérêt. L'augmentation du contenu "grimpant" de 50% s'accompagne donc également d'une amélioration qualitative.
- Amélioration qualitative également de l'iconographie : sans être un photographe d'escalade au sens "s'installer sur une stat' et photographier une cordée", l'oeil a progressé, le matériel emporté aussi puisque l'ensemble des images ont été faites avec un capteur micro 4/3 voire même parfois au plein format ce qui n'était pas le cas dans la première édition.
- Les voies d'escalade sont décrites précisément et tracées sur photos : cotation, historique (première), approche, cheminement, descente. Dans les nouveautés par rapport à la première version, l'abandon de la cotation globale (D, TD) au bénéfice d'une cotation maximale et d'une cotation obligatoire. Et l'apparition du matériel type à emporter, nombre de paires, longueur de corde, numéros de friends...
- En parallèle, des commentaires techniques, culturels, historiques... viennent compléter le tableau. Merci aux spécialistes du massif qui ont accepté de répondre à mes questions et me donner leurs informations : Anne Bauvois, Stéphane Bauzac, Patrice Bret (+), Jean-Michel Cambon (+), Serge Coupé (+), Xavier Dorel, Yannick Guérillot, Philippe Halot, Emmanuel Pellissier, Julien Pierson, Stéphane Vallon, Damien Vaugoyeau... Et merci à Jean-Michel Asselin qui signe une superbe préface !

Concernant l'équipement, les recettes, l'investissement, Belledonne est un massif à part. Hormis les sites sportifs (non décrits dans cet ouvrage qui ne concerne que la grande voie), il n'y a pas vraiment d'ouvreur pouvant se revendiquer "du massif". C'est d'ailleurs pourquoi il n'existait aucun topo depuis 1947 et celui de Félix Germain. En Belledonne, chacun équipe un peu dans son coin : quelques voies de Manu (NDLR Pellissier), de Marc Malvolti, de Xavier Dorel... Seul le secteur de Chamrousse fait véritablement l'objet d'un équipement méticuleux de la part de quelques personnes qui ont été contactées pour discuter avec elles de la teneur du topoguide Belledonne Escalade : Philippe Halot pour les lacs Robert, Damien Vaugoyeau et Stéphane Vallon pour la Petite Corse et Jean-Michel Cambon pour les rochers de l'Homme.

Le topoguide Belledonne Escalade redonne un nouveau souffle au massif y compris à son auteur puisque c'est décidé : dès que ce sera possible, je retournerai sur ces montagnes pas seulement pour les gravir mais aussi pour participer à l'équipement avec, donc, un réinvestissement d'une partie des recettes du topo dans cet équipement. A suivre donc.

En attendant la parution, vous pouvez donc pré-commander le topo à un prix avantageux avant le mois de juin : 23€ au lieu de 29€ !

Formulaire ici : https://forms.gle/dcMXkN7pvhdx86f86

La nouvelle couverture

La nouvelle couverture

Un aperçu du topo
Un aperçu du topo
Un aperçu du topo
Un aperçu du topo

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #escalade-alpi, #publications

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Publié le 28 Avril 2020

Lorsqu'une forêt est coupée, lorsqu'un loup est tué, lorsqu'une rivière est polluée, c'est notre patrimoine qui est abîmé. Tout ce que la nature a conçu appartient par défaut à tout le monde et à personne. Bien évidemment chaque être vivant a son impact et au fur et à mesure du développement d'une espèce (ou de sa disparition), l'ensemble en est modifié. L'être humain a profondément marqué notre paysage. Jusqu'à quel point ? Quelles en sont les limites ? Il serait temps que nous les fixions. Jusqu'à quand peut-on continuer à exploiter la forêt tropicale ? Jusqu'à quand peut-on racler les fonds marins ?

Une de mes autres préoccupations est passée inaperçue et commence à surgir ces jours-ci. Il s'agit de la pollution de notre ciel nocturne par un projet faramineux : Starlink. Si vous n'en avez pas entendu parler, il s'agit d'un projet (et d'autres similaires se préparent) lancé par le mégalo Elon Musk visant à envoyer 42000 mini satellites à environ 550 km d'altitude afin de permettre d'avoir internet en tout point de la planète et avec un bon débit ! Actuellement, environ 400 satellites ont été lancés et si le projet est définitivement validé, le reste suivra. Je vous laisse imaginer ce que deviendra notre ciel... Voici une simulation qui fait froid dans le dos. Je ne comprends pas comment on peut donner l'aval d'un tel projet. Un jour viendra, il faudra prendre les armes et faire le ménage... En attendant, c'est à pleurer.

https://www.youtube.com/watch?v=LGBuk2BTvJE&feature=youtu.be&fbclid=IwAR3z3hpay40vvyN71HhLJw1cv4D3kRU7HQwaTmJVEO5b37deBc42e3CK8X0

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Rédigé par lta38

Publié dans #nuitée, #humeur

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Publié le 27 Avril 2020

On commence un peu à tourner en rond. La plupart des migrateurs sont arrivés (il en manque encore quelques uns quand même : guêpier, martinet noir...). Il me fallait trouver une activité intéressante durant le confinement. Ce fut chose faite mais maintenant, ça commence à bien faire. D'autres (activités, espèces...) nous attendent. On peut relire le billet de la veille sur ma vision des déplacements.

Cela devrait se décanter le 11 mai ; dans moins de deux semaines maintenant. On attend les déclarations d'Edouard Philippe. Une chose m'inquiète toutefois : la réaction des gens qui sont "morts de faim" de pouvoir bouger, ce qui paraît normal. J'espère que le gouvernement aura la présence d'esprit de ne pas passer de "rien" à "tout" ; i.e. du kilomètre au territoire national. Après avoir interdit aux Lozériens de sortir (rappel : département français n'ayant eu aucun cas de décès par le Covid-19), il serait bien mal avisé du jour au lendemain d'autoriser aussi bien ces derniers que les habitants de départements très touchés à se mélanger. J'ose donc espérer qu'on va y aller progressivement, histoire de voir comment les choses se passent. Un calendrier logique pourrait être le suivant : jusqu'à la fin mai, autorisation de déplacement dans son département, jusqu'à la fin juin, autorisation de déplacement dans sa région, et pour l'été, national, avec les précautions d'usage (distance, masques...) bien évidemment. Je croise les doigts.

En attendant, je poursuis mes petites sorties à observer les oiseaux. Toujours les huppes (3 chanteurs ce matin).

Houpoupou !
Houpoupou !

Houpoupou !

Rougequeue noir (femelle)

Rougequeue noir (femelle)

Chardonneret élégant

Chardonneret élégant

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Rédigé par lta38

Publié dans #humeur, #animaux

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Publié le 26 Avril 2020

Petite sortie de proximité le long du torrent de Craponoz

Petite sortie de proximité le long du torrent de Craponoz

Voilà six semaines que nous sommes confinés en France. A quinze jours d'une hypothétique "libération", il est temps de faire le point sur le sujet directeur de ce blog. Les activités de pleine nature, dites outdoor pour aller plus vite même si je n'aime pas ce recours systématique à la langue de Shakespeare, ne sont pas de première nécessité pour survivre mais pour certaines personnes dont je fais partie, demeurent un mode de vie, une osmose, un fil conducteur. Et c'est de cela dont je veux parler. Il y a des problèmes bien plus importants sur cette planète certes, et le Covid lui-même est dépassé par le cancer, la famine, les conflits qui perdurent dans certains pays, la crise climatique (pour laquelle on ne met pas la même énergie que le Covid mais qui risque d'avoir des conséquences plus grave à plus long terme)... Mais ce n'est pas parce qu'il y a des morts qu'on ne doit pas soigner sa bronchite...

Nos activités outdoor donc, ont été suspendues le 17 mars. Deux raisons sont avancées : éviter de se blesser et de finir aux urgences et réduire les interactions entre les uns et les autres. Si je veux bien entendre ce premier argument, le second me laisse perplexe. Si l'on exclut l'escalade où on touche tous les mêmes prises, on pourrait très bien skier (en rando s'entend), voler, sauter, rouler... seul. Mais effectivement, ce sont des sports dits à risque. Pas de chance, le seul qui demeure véritablement peu accidentogène reste l'escalade... Au début (i.e. le 16 mars), on ne savait pas. Ni Philippe, ni Véran, ni Raoult. Il m'est apparu indispensable d'imposer la prudence et d'interdire ces activités provisoirement. Durant les quelques jours qui ont suivi la mise en place du confinement, je me suis même accroché avec quelques amis qui poursuivaient le ski de randonnée depuis leur domicile (rares sont ceux qui le peuvent mais il en existe) en argumentant sur leur non prise de risque. Argument sans la moindre valeur : quand je sors, je fais en sorte de ne pas prendre de risque. J'essaie toujours de faire les meilleurs choix sur le terrain et j'imagine qu'on fait tous la même chose. Et pourtant, les accidents arrivent. Un caillou qui est à peine recouvert par la neige, une fixation qui déchausse ou casse voire une glissade imprévue... Bien présomptueux celui qui peut me dire qu'il est sûr à 100% de rentrer entier. D'ailleurs, certains se sont fait avoir durant le confinement et ont dû déclencher les secours. Il y a même eu des morts. Je ne leur jette pas la pierre. Paix à eux. Juste que l'accident est toujours possible. Mais quid de la randonnée "de base", i.e. sur sentier ? Elle a également été interdite et je dois reconnaître que par simplicité et aussi pour limiter les déplacements, c'était sans doute une bonne chose... au départ. Et puis, encore une fois, on ne savait pas. On attendait "la vague". On ignorait son ampleur, son timing, sa localisation...

Mais qu'en est-il aujourd'hui ? Cette interdiction est-elle toujours justifiée ? Ne pourrait-on pas autoriser les gens à se déplacer seul dans la nature sans matériel ? Dans mon département de l'Isère (et dans d'autres), les urgences sont vides. Le personnel demeure a minima disponible car il faut bien maintenir ce service. Et puis, la randonnée demeure une activité peu accidentogène. Il y a fort à parier qu'autoriser les gens à sortir, et je pense notamment à ceux qui habitent en ville et sont totalement coincés, ne poserait pas de problème. En autorisant les sorties seul, sans matériel, et en restant dans son département, on aurait peut-être quelques entorses de la cheville et éventuellement quelques accidents de voiture mais aussi des coups de scie sauteuse en moins, des chutes d'échelle évitées, des postillons de la rue où tout le monde se croise esquivés. Bien malin celui qui pourrait dire dans quel sens la balance serait plus intéressante !

Soyons clairs, il ne s'agit pas d'aller s'entraîner. Excepté pour les athlètes, les vrais, encore qu'ils ont trouvé des solutions palliatives pour ne pas perdre le rythme, nous ne perdons rien physiquement à ne pas sortir pendant deux mois. J'en discutais avec une amie qui m'affirmait qu'elle allait perdre la caisse. Que nenni. C'est du pipeau. En quatre ou cinq sorties, le sportif lambda aura retrouvé son petit niveau habituel et puis c'est tout. Non, il ne s'agit pas de cela. Il s'agit simplement de pouvoir continuer à vivre, à être dans son mode de vie, totalement compatible avec la distanciation sociale et ça, c'est bon à la fois pour le moral et pour le Covid ! Alors pourquoi ne pas l'autoriser sur des secteurs définis (certains département donc ? certaines régions ?) là où le virus n'a pas d'impact trop important ? Pour l'égalité ? Faites-moi rire ! Nous ne sommes pas égaux. Nous essayons de l'être mais cela est impossible. Vous mesurez un mètre soixante ? Vous êtes exclu du basket. Vous gagnez le SMIC ? Laissez tomber le voyage en Australie. Vous êtes en vacances à Chamonix ? Dommage c'est la semaine où il pleut. Il aurait mieux valu réserver à Puy-Saint-Vincent : c'est grand beau. Et même quand on pourrait faire l'égalité, on ne le fait pas toujours (cf salaires hommes/femmes pour un même boulot). Alors, qu'on ne me parle pas d'égalité. Aujourd'hui, il serait tout à fait possible d'autoriser les gens à aller se promener sur les sentiers de leurs département en Isère, en Lozère, dans le Cantal, dans les Hautes-Alpes... Sans que cela ne remette en cause la gestion de la crise sanitaire. Et avec l'impact positif qu'on connaît. Et pour le coup, c'est finalement avec le système actuel qu'on accroît encore les inégalités. Les habitants des coteaux sortent. Bien au-delà du kilomètre autorisé. Et sur les sentiers, personne ne viendra les contrôler. Pour les autres, c'est ceinture.

Et je n'aborde pas les incohérences du confinement. Je laisse le soin à Jean-Pierre Pernaut de le faire. Je n'aurais pas dit mieux.

Alors, on redonne un peu de liberté intelligente au peuple ou on attend le 11 mai pour voir, le dimanche suivant, cinq-cents voitures au Charmant Som et au col du Coq ?

PS : A ce jour, seuls la France, l'Italie et l'Espagne interdisent encore les sorties outdoor en Europe. 

 

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Rédigé par lta38

Publié dans #humeur

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Publié le 23 Avril 2020

Confinement J+38, je ne sais plus trop. Enfin, il me semble. Je ne râle pas trop parce que j'imagine qu'une telle crise exceptionnelle est compliquée à gérer et que chaque jour nous en apprend un peu et oblige à modifier nos prévisions. Bien malin celui qui aurait tout fait tout bien dès le départ, en étant "validé" par près de soixante-dix millions de Français. Tout simplement impossible. Mais quand même, après presque six semaines, on constate que ce "confinement" ne rime plus à grand chose. Non pas qu'il faille le stopper ; je n'aurais pas cette prétention de l'affirmer et de toutes façons, je n'en sais rien, mais en tous cas tel qu'il est vécu aujourd'hui :
- On autorise les gens à se croiser par centaines dans les rues, pour peu qu'on soit à moins d'un kilomètre de chez soi.
- On autorise les gens à se rendre au Mac Do (drive) y compris s'il est situé à plus d'un kilomètre de chez soi alors que ce n'est pas une première nécessité.
- On autorise les gens à aller au supermarché s'ils n'ont que trois articles à acheter.
- On autorise certains déplacements professionnels à plusieurs dans une même voiture.

Mais :
- On interdit aux gens d'aller se promener loin des foules et seul ce qui serait très bon pour la distanciation. 
Autant il paraissait important au départ de fixer un cadre rigide (et limite, on aurait même pu être beaucoup plus sévère pendant deux ou trois semaines sur les sorties autorisées), autant être aussi laxiste aussi longtemps ça me dépasse...

En attendant que cesse cette mascarade, on poursuit l'inventaire de l'avifaune à côté de la maison. J'en suis à 58 espèces. Quelques images récentes, de qualité moyenne.

Rouge-queue noir devant le Grand Pic de Belledonne

Rouge-queue noir devant le Grand Pic de Belledonne

Verdier d'Europe, pas net
Verdier d'Europe, pas net

Verdier d'Europe, pas net

Fauvette à tête noire. Belle ambiance mais pas net, manque de piqué
Fauvette à tête noire. Belle ambiance mais pas net, manque de piqué

Fauvette à tête noire. Belle ambiance mais pas net, manque de piqué

Toujours la huppe...

Toujours la huppe...

Etourneau sansonnet au nid. Du bruit.

Etourneau sansonnet au nid. Du bruit.

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Rédigé par lta38

Publié dans #animaux, #humeur

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